Aujourd’hui, le Moyen-Orient compte près de 400 écoles francophones. Or, près de 80 % d’entre elles sont menacées de fermeture.

Dans des contextes marqués par la fragilité des institutions publiques, ces établissements demeurent souvent le seul accès à une éducation de qualité pour des milliers de jeunes.

Mais leur mission dépasse l’enseignement. Ces écoles sont de véritables lieux de rencontre et de brassage social : elles rassemblent des enfants issus de milieux modestes comme de familles plus aisées, et favorisent une mixité rare dans la région. Elles sont également des espaces de dialogue interreligieux, où chrétiens, musulmans, juifs et druzes apprennent à se connaître, à s’estimer et, surtout, à vivre ensemble.

Elles offrent ainsi aux familles une perspective d’avenir enracinée dans leur propre pays. Car sans éducation, il ne reste bien souvent que l’exil comme horizon.

Pourtant, ces institutions essentielles sont aujourd’hui en grand péril. Privées du soutien des États, fragilisées par des crises économiques et politiques répétées, elles ne survivent que grâce aux contributions des familles, de plus en plus incapables d’en assumer le poids financier.